Le long de la vallée, on peut admirer les rochers de Biseondae, très pointus, et au relief caractéristique des montagnes de Corée du Sud dont toutes celles jouxtant Geumganggul.
La vallée se rétrécit et l’eau devient extrêmement claire, ce qui laisse apparaître les fonds. Ces derniers donnent à l’eau une coloration verte très tape-à-l’œil et un côté magique à l’ambiance, comme si de petites fées allaient soudainement sortir des fourrés.
Puis les choses sérieuses commencent, et à nouveau, comme pour la grimpée d’Ulsanbawi, la grimpée menant à Geumganggul est raide et l’on commence à souffrir. Heureusement il y a un grand nombre d’occasions de s’arrêter pour reprendre son souffle en prétextant de s’extasier devant le paysage. Non, en fait, on s’extasie vraiment, notamment lorsqu’on voit un arbre pousser à un endroit peu probable et devant la beauté de la chaîne de montagne d’en face.
Enfin, la cave de Geumganggul montre le trou de son nez. L’escalier y menant étant particulièrement tue-jambes, on prétextera à nouveau de faire quelques photos afin de donner un peu de répit à nos pauvres guiboles. Comme pour Ulsanbawi, les personnes sujettes au vertige pourraient être gênées à certains endroits, mais la solidité de l’escalier est vraiment rassurante (pour ceux qui voudraient ma théorie sur comment vaincre le vertige, vous savez quoi faire).
A l’intérieur de Geumganggul, un moine en apparat vend quelques articles et ajoute à l’ambiance. La cave fait la petite taille d’un grand living, avec une source d’eau minérale au fond. Mais le réel intérêt de cet endroit est la vue qu’on a sur les alentours.
Déjà, il faut redescendre, car les restaurants de montagne n’ont pas la réputation de fermer tard, et en Corée c’est encore pire. Le premier soir (j’arrivais tout juste de Séoul qui ne fonctionne pas vraiment avec les mêmes horaires) je me suis vu refusé l’entrée des cinq restaurants du village alors qu’il était juste 19h00. Le coucher de soleil sur Seoraksan sera donc pour une prochaine fois mieux organisée. Quelques jolies lumières de fin de journée ont toutefois suffit à mon plaisir.
Et surtout le retour au plat ! En effet après deux montées très raides, réalisées sur l’entier de la journée (à un rythme soutenu car il a fallu suivre de jeunes suisse-allemands rencontrés sur place), la partie basse du corps commençait à montrer des signes de fatigue. Mais la tête étant chargée d’une des plus belles journées de l’ensemble de ma découverte de la Corée du Sud, la fatigue importait peu.